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L’armée israélienne demande aux civils de l'est de Rafah d’évacuer vers une « zone humanitaire »

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Urgence | Territoires Palestiniens Occupés | PUBLIÉ LE 7 mai 2024
Destruction d'infrastructures civiles à Khan Younès (image d'illustration)

Destruction d'infrastructures civiles à Khan Younès (image d'illustration) | © HI

Les forces de défense israéliennes demandent à des dizaines de milliers de Gazaouis, réfugiés dans l'est de Rafah, d'évacuer temporairement vers une soi-disant « zone humanitaire » en prévision de l’invasion de la ville.

« HI est extrêmement préoccupée par l'appel des autorités israéliennes à évacuer les habitants de Rafah. "Tout transfert ou évacuation doit garantir que des logements adéquats sont prévus pour accueillir la population, que les déplacements s'effectuent dans des conditions satisfaisantes d'hygiène, de santé, de sécurité et de nutrition, et que les membres d'une même famille ne sont pas séparés", indique le droit international humanitaire. Ces conditions ne sont pas remplies. Rafah compte 1,5 million de personnes, déplacées à de multiples reprises et vivant dans des conditions désastreuses.

Les civils se déplacent au milieu d'infrastructures détruites, dont beaucoup sont fragiles et peuvent s'effondrer à tout moment. De nombreuses zones autour de Rafah sont contaminées par des engins explosifs dangereux ; des engins non explosés peuvent même contaminer les routes menant à la soi-disant « zone humanitaire ». En outre, il n'existe pas de « zones sûres » à Gaza : les zones désignées comme « zones de sécurité » dans le passé, et où les gens cherchaient refuge, ont été prises pour cible lors des opérations militaires. Alors que l'offensive sur Rafah commence, les points de passage frontaliers ont été fermés, bloquant l'entrée et la sortie du carburant, des marchandises et du personnel, essentiels pour l'acheminement et l'accès de l'aide humanitaire. »

Camilla Dogliotti, responsable de HI pour la Palestine

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